La Satanée, un pseudonyme en forme de double sens, oscillant entre occultisme et espièglerie ?
Derrière ce nom malicieux se cache Agathe, artiste entière, libre et follement impertinente. Mais La Satanée dissimule aussi une personnalité profondément sensible et introspective, animée par une révolte intérieure qui gronde. Ses illustrations sont le reflet de tout cela : audacieuses, complexes et sans compromis. Un travail foisonnant de détails et de symboles, qui s'enracine dans des influences aussi riches que l’art médiéval, les gravures de la Renaissance, l’imagerie religieuse ou encore l’ésotérisme.
Coutumière du tarot de Marseille, curieuse de la mythologie et du folklore européen, elle célèbre vanités et memento mori dans des dessins où rien n’est laissé au hasard. En noir et blanc, rehaussés d’un soupçon de rouge sang, il n’est pas étonnant d’y croiser squelettes rieurs, figures féminines puissantes et créatures démoniaques, joyeusement réunis dans un même décor. Pas de doute : entre sacré et profane, entre ironie et transgression, La Satanée nous invite à voir toujours au-delà des premières impressions.